Deuxième fournée

Wesh, je vous avais dit que je reviendrais, et c’est chose faite, avec encore deux albums à faire découvrir, pour vous, oui, vous : les 6 personnes et demi qui me lisent. Ça me fait plaisir.

Au programme aujourd’hui, nous avons du Thrash qui tâche avec Overkill et mon amour de toujours : Mastodon. (Slayer étant mon plan cul régulier et Carcass mon fantasme sado-masochiste).

On se détend, on prend une boisson fraîche, on s’installe bien, et on branche casque/écouteurs/enceintes, et on apprécie les bons conseils de Blacky.


Overkill – White Devil Armory (2014)

Ca va dallei sévère.

Nous sommes en 2014, et force est de l’admettre, le Thrash se fait un peu timide.
Faut dire que depuis un moment on a les groupes du Big 4 qui laissent un poil perplexe, seul Anthrax se sort les doigts du cul pendant que Megadeth continue de s’enfoncer.
Alors du coup on regarde ce que font les groupes « secondaires » (gros guillemets, genre taille du overhype sur Bioshock Infinite, aucun rapport, mais c’est pas grave), et depuis quelques années, c’est eux qui gèrent dans un Thrash en crise : Testament, Kreator, Death Angel, Sodom, Vektor, et j’en passe, sont largement plus créatifs que leurs confrères plus connus.

Mais y’en a un qui s’amuse à sortir des albums qui défoncent tous les deux ans, et c’est Overkill. Certains privilégient qualité sur quantité (d’autres l’inverse), mais eux non, il s’en battent les reins, ils sortent coup sur coup des albums qui, sans forcément être des tueries ultimes, ont le mérite d’être du plaisir en barre.

Overkill, c’est un espèce de groove mortel assuré par D.D. Verni, qui est clairement un des meilleurs bassistes du Thrash.
Entre « Armorist » qui ouvre l’album a toute berzingue, « Bitter Pill » qui tape dans le mid-tempo ravageur, « Pig » qui défonce tout sur son passage et des subtils relents de basse qui traînent sur « It’s All Yours », miam.
Impossible de ne pas taper du pied ou secouer violemment le crane en écoutant cet album.

Une rythmique d’enfer complémentée par des solis au poil, avec des solos qui défoncent en veux tu en voila (« Down To The Bone » ou « Bitter Pill », oh lawd). Sans oublier l’apport de Bobby Blitz qui s’amuse toujours a faire du yoyo vocal et poser ses paroles entêtantes.
Depuis que j’ai commencé a écouter ce « White Devil Armory », j’ai en permanence un des morceaux dans la tête qui passe en boucle, et le pire c’est que c’est jamais le même.

Cette critique tourne un peu court, mais y’a pas grand à chose à dire si ce n’est que ce cru 2014 est définitivement un des meilleurs albums de cette année.
Reprenons : Nous sommes en 2014, le Thrash se fait timide, mais n’a pas disparu. Overkill est la, comme d’hab’, pour nous rassurer sur un genre qu’on pourrait croire assez fébrile. Et ça fait du bien de l’avoir ce groupe ❤

Et dans cette étendue aride qu’est le Thrash 2014, qui pourra prétendre au trône si ce n’est Overkill ?
Avec des albums qui ne sortiront probablement pas cette année, Anthrax, Slayer ou Testament se mettront sur la gueule l’année prochaine.
Seul tempête a l’horizon pour la formation du New Jersey ? Exodus.
Affaire à suivre…

Konečný Verdikt : 8.5/10


Mastodon – Once More Round the Sun (2014)

❤ ❤ ❤

Nombreux ont été ceux à décrier « The Hunter » pour son côté plus « mainstream », et que gnagnagna Mastodon c’est plus ce que c’était. C’est pas prêt d’en finir avec celui-ci.
Alors, non, effectivement, Mastodon, c’est plus le monstre d’avant, mais attention, il est pas sur le déclin, il a juste évolué, la baleine a muté en papillon.
Mastodon en a fini avec le prog pur (enfin pas complétement, faut pas déconner).

Mastodon à toujours sa signature, son propre son, reconnaissable entre mille (bon, sauf avec Anciients, la ça devient tendu si on enlève la voix) : ce coktail de guitares bien chtulu que tu peux pas oublier, Hinds qui t’envoie sur une autre galaxie avec ces solis psychédeliques, et derrière Kelliher qui te remet la face au sol avec une tranche de sludge/stoner bien gras : imparable.

« Once More ‘Round the Sun » reprend le flambeau de « The Hunter », avec des morceaux plus « classiques » plutôt que des trucs qui partent de tous les côtés.
A partir de la, je peux comprendre que certains veuillent quitter le navire – MAIS – Mastodon ne sont pas des vendus, leur son est bel est bien la, et moi, comme un con, je me tape toujours des frissons en écoutant ce groupe.
On verse toujours dans le trip psychédélique, mais il est quand un poil plus sludgy que son prédécesseur, on se rapproche un peu plus de « Blood Mountain », sans pour autant aller jusqu’aux extrémités de celui-ci.

Cet album n’a pas l’ambiance de « The Hunter », cette atmosphère spatialo-trippante (dans ma tête c’est très clair je vous jure), mais veut plutôt poser 11 morceaux solides, sans forcément se compliquer la vie.
La seule « fausse note » est la title-track, que je trouve un peu faiblarde, sinon le reste est la pour satisfaire pleinement tout amateur du ‘Don.
Même « High Road », sur laquelle je partais assez mitigé avant la sortie de l’album, est finalement un morceau très appréciable, qui s’apprécie beaucoup mieux une fois intégré a l’album plutôt qu’en single.

Honnêtement, j’arrive pas a boucler cette critique, a en faire un truc correct, compréhensible et neutre.
J’essaye depuis la sortie de l’album de déboucher sur quelque chose avec plus de recul, mais j’arrive pas a expliquer le pourquoi du comment, malgré tous mes efforts.

Alors je vais résumer comme ça : le groupe pave sa voie comme il l’entend, évolue à sa manière, et la où certains s’y perdent, Mastodon réussit avec brio.
Plus sludge et structuré que « The Hunter » tout en restant écoutable du quidam, Mastodon évolue à son rythme et ne perd pas son âme. Et c’est tout ce que je leur demande, pour le reste, je les laisse me surprendre, qui sait où le prochain opus nous mènera ?

決勝 の 評決 : 8/10

J’arriverais jamais a être neutre sur ce groupe, ils pourraient faire le pire étron du monde je m’en rendrais même pas compte, donc écoutez par vous même ce groupe de maloudes, y’a peu de chances d’être déçu du voyage.


Allez tchou, et à la prochaine, qui devrait pas trop tarder. Bisous sur le prépuce.

Peace,  Blacky.

Double critique qui fout la trique.

Coucou les zamis, c’est tonton Blacky, le seul qui écrit ici ! (et qui aime bien faire des rimes aussi)

Aujourd’hui je vous propose deux triquites d’alboumes, parce que j’aime bien. Si vous avez lu ma bio, ou si vous me connaissez – parce que le peu qui lisent ce blog, on est probablement déja potos – vous savez que mon bail à moi c’est le Metal.

Alors voici deux albums que je décortique plus ou moins vite fait pour vous : le premier est pas pour les tapettes, et le deuxième est VRAIMENT pas pour les tapettes (genre « Attention chien méchant », tu vois le délire ?). Dans la semaine je referais une fournée avec des albums un peu plus soft, petit teaser pour vous : Overkill, Judas Priest ou encore Steel Panther sont probablement les plus propices à la séléction.

Mais aujourd’hui je balance les bûches et les bébés au feu, je fais un pentagramme avec le sang du chat des voisins, j’écris « 666 » sur ma calculatrice, et on y va pour des albums qui te brutalisent le rectum auditif.

 


 

 

Jungle Rot – Terror Regime (2013)

Je vais commencer par le « plus doux » (ça va ptêt pas paraître évident en écoutant, mais une fois que vous aurez testé le deuxième, en fait si).

Jungle Rot était depuis un moment dans ma liste « groupe à écouter », celle qui traîne sur Google Keep depuis des mois, et que je regarde finalement assez rarement. Mais en revenant de vacances je me suis dis que bon, merde, faut bien donner une chance à ces groupes plus ou moins connus qui croupissent sur cette liste.

Alors j’en ai pris un au pif, celui qui avait le nom le plus aguicheur et comme description « old school Death », et c’est Jungle Rot qui est sorti du chapeau virtuel. Hop ni une ni deux, je télécharge « Terror Regime », leur dernière galette en date (oui oui c’est mal, mais bon moi ma bonne dame, avant d’acheter un album, je préfère l’écouter).

Et donc ça donne quoi ?
Bah comme promis c’est du Death Metal bien ficelé, pas forcément le plus brutal de la clique, mais un produit qui file la headbangite assez rapidement.
J’ai un feeling proche de Sodom pour cet album : c’est pas le plus technique, le plus brutal ou le plus [ce que tu veux ici], mais bordel, c’est diablement groovy et sans fioritures.

Ça bastonne comme il faut, les riffs vont droit au but, la rythmique est efficace et les solos le sont tout autant.
La voix de Dave Matrise est dans le plus pur art du Death, sans pousser le bouchon trop loin avec des cris stridents ou des growls incompréhensibles, pile ce qu’il faut je dirais. Bref, c’est peut être un peu basique pour certains, et j’aurais tendance à être d’accord sur ce point, mais ça empêche pas de défoncer sévère.

Dans l’ensemble, je dirais que cet album s’écoute comme tu manges des frites : c’est pas forcément le meilleur plat que tu peux manger, c’est un peu gras et pas toujours raffiné, mais honnêtement, c’est tellement bon que tu enchaînes bouchée après bouchée sans problème. Et tant pis pour l’obésité. J’irais manger au resto qui joue du Metal plus virtuose un autre jour.

Pour les nazes : Si vous voulez une idée de ce que du Death américain des familles c’est, sans chichis, bien comme il faut, « Terror Regime » est un bon exemple.

O VEREDITO FINAL : 7/10

Pour une première écoute de Jungle Rot, je suis plutôt satisfait, ça correspond à ce qu’on m’avait annoncé, et je vais clairement pas m’en plaindre. Vu que j’ai pas d’élément de comparaison avec le reste de la discographie du groupe, je vais mettre un 7, résultant d’une écoute agréable, on verra en écoutant les autres releases du groupe si je change ma note.

 

 


 

 

Dead Congregation – Promulgation of the Fall (2014)

Préparez vous psychologiquement, ça déconne plus.

Il y’a des trucs dont les grecs ont la bonne recette, genre des colonnes, de l’huile d’olive ou encore des crises économiques. #stereotypes
Mais aussi, pondre des groupes de Metal qui font flipper de noirceur et de violence, comme Rotting Christ, ou dans le cas présent : Dead Congregation.

Pour être honnête, je connaissais pas ce groupe avant tout le bordel autour de la sortie de ce « Promulgation of the Fall », acclamé comme l’un des albums les plus evôl de la décennie et cité un peu partout sur les zinternettes comme étant le meilleur cru de 2014.

Donc bon, forcément, avec tout ce bruit, fallait que je teste. Et en parlant de bruit, bonjour ce que tu prends avec cet album. Ouch.
Un mur de son dirigé comme une droite dans ta tronche, taillé dans le Metal le plus noir. Mais attention, contrairement a la plupart des albums voulant jouer dans cette catégorie, celui-ci est d’une effroyable précision.
Pas de production à gerber où tout se mélange comme une mixture douteuse, non, ici tout est clairement audible, et le résultat en est d’autant plus violent. Une mandale comme jamais t’en as pris, et le pire dans tout ça, c’est que tout est parfaitement compréhensible.

Des riffs sombres et vicelards, des volées de guitare taillées comme un rasoir, du blast beat qui enterre tout et une voix, presque subliminale, qui ne fait que noircir le tableau. Un rayon laser de la mort qui vise droit les tympans, qui t’assomme et te balance dans tous les sens.

Plus qu’une affaire de musique, ce skeud est quelque chose qu’il faut ressentir, une armada de son étouffant, oppressant, plus noir que noir. (cette critique n’est pas sponsorisée par Mir ou toute autre marque de lessive)
J’appuie sur ce fait depuis le début, mais ce machin est tellement puissant que je suis obligé d’en faire des tonnes.
Cet album est mauvais, malsain, t’attaque par surprise si c’est ta première fois avec lui, et quand tu crois que t’en as fini avec lui, il revient a la charge avec encore plus de férocité.
Bordel ces envolées sur « Immaculate Poison » ou « Nigredo » qui redescendent sur ta tronche à vitesse maximale, ce moment de flottement sur « Schisma », qui vous l’aurez deviné, se termine sur un impitoyable retour de flamme. Chaque morceau a ses petites surprises qui n’attendent que d’être découvertes pour te foutre à terre.

On en arrive au point où ton cerveau veut plus lutter, tu subis la musique comme un tabassage en règle.
Alors concrètement, c’est pas ce qu’il y’a de plus agréable à écouter, mais un côté masochiste, attiré par le mal et la délicieuse douleur te force à revenir sur ce pavé. Et ça, c’est un truc qui force l’admiration.
Des galettes qui se veulent d4rk, 3v1l, KVLT, y’en a des tonnes. Mais celles qui arrivent à te faire revenir dans leur piège glauque ne serait-ce qu’une fois, elles se comptent sur les doigts de la main. Et c’est un tour de force que « Promulgation of the Fall » réussit parfaitement.

DAS FINALE VERDIKT : 10/10 (deal with it)

Vous l’avez compris, c’est pas un album pour les fragiles de l’oreille.
Mais c’est un album qui restera (en tout cas pour moi) comme une démonstration dans le domaine, un maître-étalon dans la catégorie « musique malsaine ».
Certains diront que 10 c’est un poil excessif, mais la j’ai pas vraiment d’autre choix tellement c’est une expérience particulière d’écouter cet album.

 


 

Sur ce, je vous laisse essuyer ce qui vient de sortir de vos oreilles et je retourne faire des trucs dont le degré de captivation est variable.

Peace, Blacky.

Pourquoi Vektor c’est mieux que la merde que t’es probablement en train d’écouter ?

Ahem, excusez moi, c’est l’âme du fanboy qui parle.

Y’a des groupes tu tombes dessus, tu sais direct si tu vas aimer ou pas, et d’autres où tu es plus intrigué par l’étrangeté ou la fraîcheur de la chose au premier abord.

Quand j’accroche ces putains de groupes deviennent souvent mes favs, ceux qui passent du stade « J’apprécie » à « Je kiffe ma race », pour finir par la case « Je vendrais un de mes reins pour en avoir plus », genre drogue dure izi.

Y’a eu Slayer pour son Thrash malsain,  Sodom pour son Thrash militaire,  Mastodon pour ce prog qui fait jizz mon cerveau, Carcass pour son Death versatile, mélodique, groovy et bourrin (tout en même temps), et Atheist pour son Death organique qui fait jizz mon cerveau, mais pas de la même manière que Mastodon.

Bwef, tout ça pour dire que les groupes dont je suis vraiment fanboy se comptent sur les doigts de la main, j’écoute beaucoup de groupes, parfois plus souvent que ceux sus-listés, mais ceux pour qui mon corps à des réactions inappropriées sont ces cinq la.


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